MRA 437 p.18/19 - avril 1976 - Gérard Porcher
Voilà la bête : d'après le créateur c'est un cerf-volant-parachute-dirigeable-à-moteur auxiliaire : réfractaire à la perte de votesse, d'une staibilité à toutes épreuves dans tous les sens. Hé bée… Je n'ai jamais vu un engin aussi difficile à régler, il a fallu au moins 50 tentatives avant d'obtenir un vol correct, quant à la perte de vitesse, c'est ce qu'il affcetionnait le plus.
L'interaction entre les deux ailes y est peut être pour quelque chose à cette échelle… ou le profil employé… mystère.
HM 293 Pou du ciel échelle cachuète - peanut scale
Toujours est-il que maintenant ça vole, et même très bien, dedans comme dehors, et le vent ne le gêne pas.
Seulement c'est au prix d'un centrage rigoureux au millimètre près et le calage de l'angle de traction, précis à une épaisseur de papier.
A part ça, faire bien attention au changement d'écheveau de caoutchouc, la moindre différence de poids au noeud entraîne un déplacment du centre de gravité. Il ne faut absolument pas dépasser 22 gr. de poids total - évidemment on est tenté d'augmenter la puissance mais le poids "coautchouc + lest" augmente beaucoup plus vite que la puissance et nous obtenons l'effet inverse, donc il faut travailler léger, diminuer la section du caoutchouc pour obtenir un rapport puissance/poids confortable.
En ce qui concerne la réalisation, il y a deux méthodes (au moins) pour travailler léger :
- choir un bois tendre mais de section confortable, par exemple 2x2 mou
- ou plus faible section 1,5 x 1,5 dur.
Pour ma part je préfère la seconde, qui, à poids égal, laisse beaucoup plus de nervosité à la matière.
En ce qui concerne les nervures mon raisonnement reste le même, car pour une section choisie de la queue de nervure, il est plus facile de cintrer une section plate qu'une section haute, d'autant que l'entoiloage participe à la résistance au flambage (ndt : flambement). Donc balsa dur poncé finement à 0,6 - 0,8 mm, plus rigide que 1 mm mou.
Modelspan léger, 2 couches minces de 1/4 de vernis nitro dilué dans 3/4 anti-voile. J'ai essayé un soi-disant vrai japon, déjà tendu à l'eau, c'est une peau de tambour, vernis en plus ça tortille tout… méfiance !
La tailler si possible dans du frêne, j'en ai cassé une bonne dizaine en balsa et peuplier depuis, celle en frêne résiste toujours et elle est suffisament souple pour ne pas casser l'axe du multiplicateur.
Avantage ou inconvénient ? Je n'ai pas fait l'essai en prise directe, toujours est-il que pour une multiplication de 4, il faut doubler le poids de caoutchouc. 1 gr. de caoutchouc en plus nous oblige à ajouter 2 gr. de lest pour rerouver le netrage et si le pou pèse 21 gr. cela fait 1/7 ème du poids total en plus !
L'avantage indéniable est un déroulement régulier et le pou n'aime pas les changements de régime brutaux. Mais il faut le bricoler soi même, on n'en trouve pratiquement plus dans le commerce. Avous de jouer et courez vite derrière lui dans les hautes herbes, car il est petit… petit comme un pou.
Le mois prochain, nous verrons la fabrication des hélices et d'autres photos du pou. (MRA 438)